Comme chaque année, le salon BD de Clairac est très attendu. Et cette année, l’Asso des arts, organisateur du salon a fait fort en proposant toujours plus d’expos et d’ateliers aux visiteurs.

Alors que le salon est encore en pleine préparation, les premiers visiteurs sont déjà entrain d’attendre devant la salle l’ouverture de la neuvième édition de ce salon BD. Cette année, l’Asso des arts a dispersé son salon sous le signe de la marine aux quatre coins du village avec toujours plus d’expos et d’ateliers formant une sorte de mini Angoulême en Lot-et-Garonne.

Parmi eux, on peut citer, l’expo de Mélusine, avec ses ombres et jeux de lumière donnant un effet féérique à l’expo ; celle de Marion Duclos intitulée « La Retirada » parlant de la guerre espagnole ou encore celle d’Edith intitulée « L’univers » à l’intérieur du salon où elle expose des planches de ses derniers albums. Mais l’expo phare cette année était celle de Riff Reb’s et Christian Caillaux illustrant à la perfection le thème de ce salon et vous invitant à prendre le large pour voyager avec les marins. Entre un style très Steam punk de Riff Reb’s et un style plus épuré et clair de Cailleaux on trouvait également de belles réalisations accompagnant à la perfection ce thème comme de beaux bateaux blancs en papier, un vrai canon, une encre ou encore les beaux chapeaux sur le thème de la mer faits par les élèves du lycée professionnel d’Agen Antoine Lomet.

Au tiers-lieu (anciennement le musée du train), les clairacais ont proposé une exposition sur l’histoire de la navigation sur le Lot et sur Clairac. Pourquoi Clairac ? Parce que durant la seconde guerre mondiale, à l’été 1943, l’école navale se déplace en zone libre à Clairac. Ce sont près de 300 marins qui se rejoignent à Clairac. Cette école y restera près de 2 ans durant lesquels les marins occupent l’abbaye de Clairac. De plus, l’abbaye de Clairac a toujours utilisé le Lot pour commercer, exportant son pruneau, son tabac et son vin par ces voies navigables.

Dans le salon, l’ambiance familiale règne et tandis que les adultes achètent leurs BD préférés pour se les faire dédicacer et parler avec leurs auteurs, les enfants rejoignent l’estrade pour colorier et dessiner. Labas, l’atelier « Permis de Colorier » de Carole Chaix a rencontré beaucoup de succès. Un bon pavé prenant des airs d’aquarium à l’origine tout blanc remplit de merveilleuses fresques aquatiques dessinées par Carole Chaix sur lesquelles les enfants on pu colorier. A la fin, un véritable univers coloré et fantastique était né grâce à tous les enfants et adultes qui avaient apporté leurs pierres à l’édifice. Un vrai arc-en-cien aquatique.

Juste à côté l’atelier manga, fidèle au poste depuis 5 ans ne désemplit pas de jeunes et même d’adultes venus apprendre à dessiner ou acheter quelques mangas français. Cette année, l’atelier a d’ailleurs évolué et accueillit deux jeunes auteurs de manga en autoédition : Jenny Miki et Kuralya. Ces deux jeunes femmes de 22 et 20 ans sont venues montrer le fruit de leur travail et de leur imagination aux visiteurs. Kuralya, la plus jeune a écrit le manga « Honoo no Musume » la fille du feu en Français. Un manga encore en cours dont le premier tome est sorti. Le deuxième est en cours d’écriture. Il raconte l’histoire d’un village isolé par les montagnes. Dans ce village né toutes les générations un enfant choisit et protégé par la déesse du village possédant le pouvoir du feu. Cependant, des monstres nommés les dévoreurs se font de plus en plus présents et menaçants et attaquent les villageois. Depuis quelques jours trois jeunes sont portés disparus. Pour les retrouver, un groupe de jeunes guerriers quitte le village à leur recherche. Parmi eux, Homura, la fille du feu.

Jenny Miki, quant à elle a déjà publié plusieurs histoires parmi lesquelles « Mechanical Heart » un manga en deux tomes racontant l’histoire de Hime, une androïde envoyée auprès des humains pour apprendre à se comporter comme eux ; « L’integramme » l’histoire d’une jeune marionnettiste capable d’insuffler la vie à ces marionnettes qui part dans une école spécialisée pour apprendre à maitriser son pouvoir et « While », un manga en cours de parution qui raconte l’histoire d’une jeune fille décédée à la suite d’une chute d’un immeuble qui se réveille dans un autre monde délabré où le danger rôde partout. Les deux mangakas ont dédicacé et même donné quelques conseils à ceux qui sont venues les voir pendant le salon.

Alors que le premier jour de salon s’achevait, l’équipe et les visiteurs se sont réunis dans la salle d’expo de la plage. Monsieur Roubet, président de l’Asso des arts en a profité pour remercier tous les bénévoles et la marie qui chaque année contribuent à l’installation et au bon déroulement du salon. Il a également tenu à souligner les diverses actions menées par l’Asso des arts en marge du festival BD tout au long de l’année partout dans le département. Pour finir, il félicita encore une fois Riff Reb’s et Christian Calleaux, les deux invités mis à l’honneur sur le salon, pour leur expo marine des plus intéressantes.

Le deuxième jour comme le premier était rempli de visiteurs venus de tout le département et même d’ailleurs pour acheter des BD, visiter les expositions et se faire dédicacer leurs BD par les auteurs. Malgré une toute petite baisse en plein après-midi, la fin de la journée a battu des records. Vers 15h, une foule immense a remplit la salle en quelques minutes. La seconde journée s’est alors clôturée par un spectacle de Carole Chaix et Olivier Ka tout en musique et en dessins, émerveillant petits et grands.